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Si la sagesse ne parvient pas à sauver l’humanité, peut-être nos rêves le pourront-ils ?



LA SOURCE DU PRANIUM

Écrit par Karis Demos

 

ÉPISODE 1

Ernestine Barron

 

1929 – À l’ouest de Berlin

Au cœur de la forêt de Grunewald

 

Cernée par deux vieux chênes majestueux dont les branches basses négligées caressent les pignons, une ancienne maison forestière en brique s’apprête à recevoir la visite de deux intrus.

 

Après avoir enjambé la barrière en bois qui encercle le domaine, Ernestine Barron et Victor Trégouët, son fidèle majordome, traversent un jardin envahi d’herbes hautes et de fleurs sauvages. Tandis qu’ils avancent vers la porte d’entrée, une nuée de papillons s’envole devant eux.

 

– Une parfaite retraite pour s’éclipser du monde, fait remarquer Victor.

– Franziska Apfel a toujours été une solitaire. Ses voyages lointains sont autant une soif de savoir qu’une échappatoire de notre civilisation.

– Je constate que vous parlez d’elle au présent, Mademoiselle Ernestine. Vous pensez donc que ce mystérieux courrier est authentique ?

– Je ne sais que croire, mon bon Victor. Toutefois, je doute que ces mufles de la Société de Géographie perdraient leur temps à discréditer une vieille fille quinquagénaire telle que moi.

– Il pourrait s’agir d’une manœuvre pour freiner vos projets en Indochine ?

– Je ne pense pas, j’ai l’appui de Lucien Gallois pour cette expédition. Mais laissons là ces présomptions. Il y a plus important pour le moment.

 

Ernestine tape plusieurs fois à la porte pour s’annoncer, mais sans succès. Constatant que la poignée n’offre aucune résistance, elle s’autorise à entrer.

 

Intérieur de la maison de Franziska Apfel-Metzinger

 

En pénétrant dans la demeure, Ernestine et Victor constatent rapidement que le lieu est abandonné de longue date. Une fine couche de poussière recouvre les meubles, la cuisine n’est plus approvisionnée et les plantes du salon se meurent dans une lente agonie.

 

Pendant que Victor monte visiter l’étage, Ernestine découvre la salle de lecture de Franziska Apfel : une pièce particulièrement soignée et enrichie des souvenirs rapportés de ses multiples voyages en Orient. La bibliothèque possède une collection d’ouvrages scientifiques de référence qu’Ernestine examine en y promenant le bout des doigts.

 

Sur une petite table, elle trouve une édition des Fleurs du mal avec un marque-page au poème « Le Guignon ». Elle en lit les premiers vers à haute voix :

 

Pour soulever un poids si lourd,

Sisyphe, il faudrait ton courage !

Bien qu’on ait du cœur à l’ouvrage,

L’Art est long et le Temps est court

 

La marge est griffonnée d’annotations en allemand et de petits dessins. Intriguée, Ernestine revient sur la couverture et les premières pages. Soudain, elle s’exclame :

 

- 1927 !

 

Sur la deuxième page figure la mention « Paris, Librairie des amateurs, 1927 ». Or, Franziska Apfel a disparu dans l’Himalaya en 1925 !

 

Troublée par cette découverte, Ernestine poursuit sa visite de la pièce dont plusieurs éléments attestent que la vie et l’œuvre de Franziska ont toujours été tournées vers les peuples du toit du monde : petites sculptures, objets sacrés, calligraphies en sanskrits, broderies, etc.

 

Accrochée au fond de la pièce, une tenture aux couleurs chatoyantes du symbole tibétain de Kalachakra (la roue du temps) est bordée de deux lions de pierre pas plus hauts que le genou, tels des gardiens de sanctuaire. Ernestine écarte délicatement la tenture et y glisse un œil. Une fois habituée à l’obscurité, elle découvre qu’un visage l’observe. Elle étouffe un petit cri avant de réaliser, le cœur battant, qu’il s’agit d’une statue.

 

Elle tire davantage sur la tenture pour laisser pénétrer la lumière du jour et découvre une quinzaine d’autres statues bouddhiques et hindoues, silhouettes fantomatiques disposées en rangs serrés comme une petite armée de créatures mythologiques qui attendent leurs ordres, tapis dans la pénombre.

 

Elle y remarque aussi deux autres petits lions de pierre postés de part et d’autre d’un tapis persan. Elle veut s’en approcher lorsqu’une ombre traverse un filet de lumière au milieu des statues. Au même instant, une voix jaillit derrière elle :

 

- Mademoiselle Ernestine !

 

Celle-ci sursaute et se retourne vivement pour découvrir Victor qui se dépêche vers elle, une poignée de feuilles dans sa main triomphante.

 

- Regardez ce que j’ai trouvé dans le secrétaire, à l’étage ! N’est-ce pas la même écriture démoniaque que les lettres de Madame Apfel ?

 

Ernestine jette un nouveau coup d’œil vers l’ombre qu’elle pense avoir vue. Finalement, elle se rassure en l’attribuant au passage de Victor devant la fenêtre de la bibliothèque. Elle attrape son majordome par le coude pour l’entraîner près de la lumière du jour puis sort de sa poche un courrier dont elle déplie délicatement les trois pages et les accole aux documents découverts par Victor.

 

Même calligraphie abjecte transgressant toutes les règles élémentaires de l’écriture. Même griffonnage de lettres désaxées, trop grandes ou trop petites, ou encore dévorées par d’autres syllabes cannibales.

 

- Aucun doute possible, c’est bien la même main qui a écrit ces documents !

 

Lorsqu’elle l’avait reçue, Ernestine avait passé plusieurs heures à décrypter cette étrange lettre dont la syntaxe laissait toutefois transpirer une certaine éducation. Les trois pages exposaient des lieux, des nations et même des personnalités réelles pour les brasser dans un maelström géopolitique surréaliste d’un conflit entre les Humains et une extravagante faune et flore.

 

En bas de la lettre, un dernier graffiti, plus proche du cunéiforme que de la signature, avait donné bien du mal à Ernestine avant qu’elle n’en déchiffre le nom de Franziska Apfel-Metzinger.

 

Tandis qu’elle survole son courrier, Ernestine s’arrête sur le paragraphe qui l’a motivée à faire ce voyage jusqu’à la forêt de Grunewald :

 

« Je réalise que ces quelques lignes sont pour votre personne d’une étrangeté sans pareille et je n’ai comme unique excuse que la confiance sans bornes que je place en vous. Car voici les faits qui m’amènent à vous écrire, chère Mademoiselle Barron : j’ai eu la pertinence de collecter quelques graines de pranium lors de mon retour du Joyau des neiges. De même que j’ai eu l’opportunité d’en constater certaines propriétés. Aussi, devant l’incompréhension de ma situation, je serais honorée d’être éclairée par un esprit aussi brillant que le vôtre. »

 

Le « joyau des neiges » – le mont Kailash, en tibétain – était l’objectif visé par Franziska lors de son expédition en 1925. Mais de retour, il n’y en eut point, contrairement à ce qu’affirme la lettre. Des témoins avaient vu Franziska Apfel quitter Pokhara un matin d’avril, puis l’aventurière s’était évaporée sur les chemins de Katmandou, ville où l’attendaient ses collègues impatients d’entendre le récit de son année passée au Tibet.

 

Depuis le Népal, plus aucune nouvelle… jusqu’à cette mystérieuse invitation adressée à Ernestine Barron. Étonnante démarche qui plus est, car les deux femmes ne s’étaient croisées que cinq fois tout au plus, lorsqu’elles n’étaient encore que deux jeunes trentenaires avides de savoirs et ballottées dans un monde de scientifiques régi par les vieux briscards universitaires ; et ceci bien avant la guerre qui avait broyé leurs deux nations. De plus, la réputation d’Ernestine tenait davantage à son travail d’illustratrice pour d’autres archéologues qu’à ses propres essais anthropologiques… Alors, pourquoi diable venir la solliciter, elle, si Franziska Apfel était en difficulté ?

 

Ernestine regarde de plus près les feuilles que Victor a trouvées pour les décrypter. Elle s’attarde sur l’intitulé d’une page : « Die Chroniken der Traumland » qu’elle traduit à Victor :

 

- « Les Chroniques du Pays des rêves ». Je ne serais pas surprise d’y retrouver le même galimatias que dans la lettre de Franziska.

 

Elle se tourne un instant vers la salle des statues. Son visage s’éclaire à la vue des petits lions à l’intérieur. D’autres gardiens de sanctuaire ?

 

- J’imagine que tu n’as trouvé personne à l’étage, Victor ?

- Pas plus d’orientaliste endormie que de scientifique impotente, je le crains.

- Nous allons devoir creuser davantage pour trouver les causes de ce mystère.

 

D’un pas décidé, elle s’avance vers la tenture qu’elle dégage entièrement. Après un bref regard vers l’ombre qui l’avait surprise, elle s’approche du tapis persan et le soulève. Comme elle s’y attendait, elle découvre une trappe munie d’un arceau ciselé. Victor se baisse aussitôt et ouvre la trappe, dévoilant une série de marches qui s’enfoncent dans les ténèbres. En galant homme, il s’apprête à descendre le premier, mais Ernestine lui passe devant et entreprend la descente des escaliers.

 

- Tenez ! Cela pourrait vous être utile.

 

Victor lui présente une lampe à pétrole qui était dissimulée derrière l’un des deux petits lions. Ernestine se saisit de l’équipement, l’allume, puis descend à pas prudents mais déterminés.

 

 

Laboratoire de Franziska Apfel-Metzinger

 

La lampe au bout du bras, Ernestine ne parvient pas à apprécier l’étendue de la pièce. À un mètre d’elle s’amoncellent quelques instruments d’études sur une table : un microscope, une balance, des becs Bunsen, une rangée de tubes à essai… De chaque côté de ce plan de travail, deux allées sont bordées d’étagères où s’alignent des bocaux de toutes tailles.

En avançant un peu plus vers les profondeurs du sous-sol, Ernestine aperçoit une lueur violette émanant d’un recoin caché derrière une structure en fer forgé. Elle s’en approche.

Soudain, une vive lumière illumine toute la pièce. Victor vient de découvrir la commande d’un générateur qui éclaire deux chandeliers au-dessus de leur tête.

 

Ernestine peut maintenant prendre la mesure du laboratoire de Franziska Apfel et surtout découvrir l’origine de la lueur violette : un petit arbuste recroquevillé dans une serre de deux mètres de circonférence.

 

- Le pranium ! Il existe bel et bien !

- J’ignorais qu’une espèce végétale pouvait émettre tant de lumière ! s’étonne Victor.

- Moi-même, je n’osais le croire jusqu’à ce jour ! Pourtant, cette plante correspond parfaitement aux descriptions que m’en a faites Franziska Apfel dans sa lettre.

- Elle serait donc bien rentrée de son voyage au Népal ? en déduit Victor.

- J’en ai bien l’impression…

- Mais où... ?

 

Ernestine ne l’écoute déjà plus. Elle penche son visage à quelques centimètres de la paroi en verre et constate, fascinée, que la plante se dresse à son approche, levant doucement ses épaisses feuilles constellées de points luminescents dans des mouvements gracieux et hypnotiques.

Sans se retourner, Ernestine donne ses consignes :

 

- Victor, veux-tu bien sortir nos affaires de la voiture ? Nous passerons la nuit ici.

 

Tandis que le majordome remonte les escaliers, Ernestine se saisit de son nécessaire à dessin et s’assoit à même le sol devant la serre.

Après une longue observation de la plante, l’illustratrice se lance dans la reproduction de chacune de ses particularités, des plus infimes nervures huileuses aux moindres taches phosphorescentes des feuilles, en passant par les fruits à coques au pied de la plante : de petites capsules d’où s’échappent une multitude de billes bleu violet, elles-mêmes désagrégées en une mousse qui recouvre les recoins de la cage et le bas des parois.

 

Plus le temps et les pages se consument, plus Ernestine se familiarise avec cette plante dont les feuilles accompagnent chacun de ses gestes, tel un organisme curieux et observateur.

Au bout de deux heures de cette radieuse danse végétale et n’en pouvant plus de la prudence qu’elle s’est imposée jusqu’alors, Ernestine pose son calepin et détache le crochet sur la charpente en fer forgé. Elle veut toucher, sentir cette beauté inconnue.

Malgré ses précautions en ouvrant la double-fenêtre de la serre, de la mousse violette s’envole dans un nuage de poussière saupoudrant ses genoux et ses mains. Un léger vertige l’étourdit tandis que la plante s’avance vers elle, s’étirant, tournant et retournant ses feuilles. Elle émet aussi une petite série de parfums différents, comme autant de phéromones dont chacune modifie sa gamme de couleurs.

 

Captivée, Ernestine accueille cette tentative de communication et se laisse entraîner dans les vertiges que lui offre la plante. Elle est alors prise de visions où s’entremêlent des visages flous et des mirages de paysages lointains. Des bruits et des tourbillons de couleurs brouillent ses sens. Elle entend des voix, des langues inconnues. Puis elle respire des arômes apaisants avec l’envie de se fondre en eux, de se baigner dans ces parfums violets. Et, peu à peu, elle se laisse totalement submerger par ce raz-de-marée d’hallucinations...

 

Au bout d’un certain temps, par-delà le flot de sensations qui l’a emportée, Ernestine entend une voix lointaine, mais plus audible, plus réelle. C’est celle de Victor, à l’étage, qui crie ou plutôt invective quelqu’un. Il y a des bruits de lutte, un hurlement et une violente chute.

 

Ernestine rassemble le peu d’idées claires qui lui reste pour ouvrir les yeux. Elle découvre qu’elle est étendue au pied de la plante, le nez et la bouche maculés de petites billes bleu violet. Elle se lève difficilement et se dirige vers les escaliers, se retenant aux meubles autour d’elle et faisant tomber quelques instruments sur son chemin.

 

- Victor… Victor !

 

La vision rayée par des stries violettes, Ernestine appelle, mais sa voix est trop faible pour être audible. Parvenue dans la salle des statues, elle voit une lueur orangée provenir de derrière la tenture et entend des craquements. Elle s’en approche lorsqu’une voix sifflante et éraillée résonne dans son dos :

 

- Pardonnez-moi de vous avoir attiré jusqu’ici Mademoiselle Barron, mais je n’avais pas le choix.

 

En se retournant, Ernestine est face à la statue du dieu-éléphant Ganesh. À côté, tapi dans l’ombre, la silhouette d’une créature inhumaine se dessine.

 

- Depuis le début, j’ai su que parmi tous ceux que j’avais contactés, vous, entre tous, répondriez à mon appel. Quel soulagement de découvrir que l’ombre qui vous menace dans mes rêves ne vous tourmente pas dans la réalité !

 

Ernestine sent une chaleur anormale caresser son dos. Pourtant, toujours sous l’effet du pranium, elle ne peut détourner son attention de cet être qui lui parle. Sa main est posée sur l’épaule de Ganesh pour soutenir sa démarche bancale. Mais cette main n’en est plus une. Deux doigts sont totalement atrophiés tandis que le reste du membre n’est qu’un grossier appendice recourbé sur la statue.

 

Un éclair de compréhension frappe l’esprit en pleine dérive d’Ernestine :

 

- Madame Apfel ? Franziska, est-ce bien vous ?

- Je comprends votre effroi devant mon apparence, Mademoiselle Barron, mais ne craignez rien, je ne vous veux aucun mal.

 

Les yeux anormalement rapprochés de Franziska Apfel brillent d’un faible éclat jaune. Son corps ne dépasse pas le mètre soixante et ses deux épaules affaissées laissent apparaître les contours de deux protubérances bigarrées qui se hérissent dans son dos.

 

- Cela fait déjà quatre ans que j’ai inhalé le pranium. Et depuis quatre ans, ce qui m’arrive est aussi tragique que merveilleux : je suis enfin moi ; et soulagée de me découvrir telle que je suis vraiment. Mais le monde autour de moi… de nous… n’est pas tel qu’il devrait être. Il faut que vous le compreniez, vous aussi. Mais d’abord, vous devez vous souvenir, comme moi je me souviens…

 

Ernestine réalise que des flammes brillent et grossissent derrière la tenture. Et qu’au loin, très loin, l’orage gronde.

Franziska Apfel fait deux pas maladroits et déséquilibrés pour se rapprocher. Ernestine découvre alors un visage chaotique, sans nez et à la mâchoire comprimée et désarticulée.

 

- Rassurez-vous, vous n’en souffrirez pas autant que moi, lui dit la bouche broyée.

- Qu’allez-vous faire ? Non, non, ne m’approchez pas ! hurle Ernestine.

- Pardonnez-moi…

 

Et Franziska Apfel se met à chanter.

Ernestine est aussitôt prise de violents vertiges. Elle tend une main pour se soutenir à l’une des statues. Quelque chose la rattrape. Elle veut crier, mais le chant lui vrille tant l’esprit qu’elle s’effondre. Une longue chute dans un monde violet…

 

***

 

Elle se réveille étendue par terre. Elle regarde autour d’elle, sans comprendre où elle est. Elle voit des tables de laboratoire avec leurs instruments, un escalier non loin et une trappe fermée au-dessus de sa tête.

 

- Ne sortez pas, Mademoiselle Barron. Le feu est en train de consumer la maison.

- Quelle maison ? Où suis-je ?

- Je suis mourante, ma chère Ernestine. J’ai rêvé ce corps tant de fois qu’il devient ce rêve et je souffre de la réalité. Je vous prie de bien vouloir m’écouter avant qu’il ne soit trop tard. Maintenant que le pranium vous a éveillée, vous pourrez vous souvenir.

 

Elle se tourne vers la voix qui reste cachée dans l’ombre du sous-sol. Celle-ci l’a appelée Ernestine... Ernestine ? Elle n’a qu’un lointain souvenir de ce prénom.

 

- Qui… Qui êtes-vous ? Et moi... qui... ? Tout est confus.

- Votre mémoire est défaillante. J’imagine que le cumul de vos souvenirs doit être trop important pour que votre esprit l’assimile en si peu de temps. Mais je ne peux plus attendre. Je dois vous parler des vérités qui se cachent derrière nos rêves et de ce que j’ai découvert dans des contrées jusqu’alors inexplorées par le commun des mortels.

 

Elle hoche la tête sans comprendre, trop faible mentalement et physiquement pour faire autre chose. Puis, elle écoute cette voix sifflante lui décrire un monde onirique. Ce pays des songes que le pranium cache en lui…

 

 

À SUIVRE...

Auteur : Karis Demos

 

 

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résumé

La source du Pranium - Le roman sérialisé

En 2029, face à des catastrophes naturelles inédites, la Fondation Géosophique prône une évolution spirituelle et écologique grâce au pranium, une plante porteuse de révélations oniriques pour ses initiés. Anatole, lui, y voit une opportunité pour retrouver sa sœur disparue…

Mais les transformations que le pranium provoque se limitent-elles aux rêves ? 

 

Auteur : Karis Demos

Nombre d'épisodes : 5

 

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